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 economie sociale partie 6

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titeninie




Messages : 19
Date d'inscription : 05/10/2009

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MessageSujet: economie sociale partie 6   economie sociale partie 6 EmptyLun 5 Oct - 21:58

Chapitre trois
Monnaie et financement de l’économie

L’activité économique passe par l’échange qui se réalise par une convention acceptée par tous les agents économiques. Cette convention fut d’abord le troc qui, devant la multiplicité des biens et services des activités de l’échange, fut abandonné au profit de la monnaie. D’ailleurs, ce rôle dans les échanges est mis en évidence par Raymond Barre (ancien ministre des finances, premier ministre de Valéry Giscard d’Estaing) qui a défini la monnaie comme un bien d’échange généralement accepté par une communauté de paiement.
La monnaie est un actif liquide qui sert à l’évaluation et au règlement des échanges qui restent au cœur de l’économie de marché. Ainsi, la monnaie souvent assimilée à la richesse, joue un rôle spécifique dans l’économie à travers ses trois fonctions.
En effet elle possède notamment un rôle très important dans le financement de l’économie, le crédit étant un des facteurs de la croissance économique. La création monétaire est assurée par les institutions financières et reste réglementée par les autorités monétaires.
A)Fonctions et formes de la monnaie
1)Les fonctions de la monnaie
Depuis fort longtemps, voire depuis Aristote, la monnaie remplit trois fonctions principale :
Intermédiaire des échanges,
Unité de compte,
Réserve de valeur,

1.1)La monnaie comme intermédiaire des échanges
En temps intermédiaire des échanges, la monnaie est d’abord un « agent de circulation ». Elle facilite et accélère les échanges, elle permet aux industries ou aux acteurs économiques de s’affranchir à la difficile condition de « double coïncidence des désirs » qui caractérisent le troc en constituant un bien central qu’on pourra échanger contre tous les autres.
Ainsi, un agent économique accepte de la monnaie en échange d’un bien qui il cède parce qu’il sait parfaitement que les autres agents économiques l’accepteront en échange d’un bien qu’ils souhaitent acquérir. La monnaie a ainsi toujours une valeur pour tous par la possibilité de l’échanger contre n’importe quel autre bien ou service.
1.2)La monnaie comme unité de compte
En tant qu’unité de compte, la monnaie est la référence commune de mesure, l’indispensable étalon qui permet de fixer un prix et de déterminer la valeur des biens et services. La monnaie permet donc d’établir une échelle de prix simple et unique exprimée en unité monétaire. La monnaie devient ainsi un moyen universel d’expression des valeurs des biens que les agents économiques peuvent utiliser pour comparer différents bien ou différents plans d’action relatifs à ces biens.
1.3)La monnaie comme réserve de valeur
En tant que réserve de valeur, la monnaie rend possible l’utilisation différée dans le temps de la valeur d’échange qu’elle représente. Le détenteur de la monnaie n’est pas dans l’obligation de le dépenser immédiatement. C’est donc un actif liquide car elle ne doit pouvoir être conservée et ensuite convertie en biens ou services sans coûts de transformation.
Ce mécanisme de réserve de valeur permet l’épargne et l’investissement mais aussi la thésaurisation et la spéculation.
Outre ces trois fonctions, la monnaie constitue aussi une institution politique et sociale. C’est un élément de souveraineté car elle est un reflet de la de l’identité d’une nation ou d’une communauté. Ainsi, l’euro est rattaché à l’identité européenne (communautaire). Au même titre que le langage, la monnaie donne un sentiment d’appartenance à une même société par ses utilisateurs.
2)Les formes actuelles de la monnaie.
Les formes sous lesquelles la monnaie peut se présenter varient selon les structures économiques et sociales. Elles ont différemment évolué selon les lieux d’utilisation de la monnaie mais aussi selon les époques. De nos jours on distingue la monnaie fiduciaire et la monnaie scripturale.
2.1) La monnaie fiduciaire
C’est une monnaie fondée sur la confiance car le monopole d’émission de cette monnaie est le privilège du trésor public et de la banque centrale européenne (La B.C.E.). Elle comprend la monnaie métallique et la monnaie papier.
La monnaie métallique ou divisionnaire comprend les différentes pièces de monnaie émise par le trésor public français. Aujourd’hui, la valeur d’une pièce de monnaie est inscrite sur la pièce même et n’a pas de correspondant avec la valeur du métal (différemment de la monnaie ancienne, en or, qu’il fallait peser pour connaître la valeur).
La monnaie papier désigne les billets émis par la banque centrale européenne qui garantit leur valeur faciale. La monnaie fiduciaire représente moins de 10 % de la monnaie en circulation en France.
2.2) La monnaie scripturale
Elle se présente sous forme d’écriture sur les comptes bancaires ou postaux. Il s’agit donc des dépôts à vue des agents économiques sur ces comptes. Elle est aussi appelée monnaie immatérielle car elle n’existe qu’au travers des inscriptions dans les comptes des banques. L’argent transmis et reçu s’opère un par les seul débits et crédits des comptes des agents économiques concernés par la transaction. Cette monnaie circule grâce au moyen de paiements qui sont les chèques, les cartes bleues, les virements, les mandats, etc..
La monnaie scripturale et plus utilisée en France car elle représente 90 % de la monnaie en circulation.
B)La création monétaire
La création monétaire consiste toujours à la transformation de créances sur les agents économiques non bancaires en moyens de paiement immédiat utilisable pour effectuer des règlements. Ces moyens de paiement constituent les contreparties de cette création monétaire.
La création monétaire est principalement assurée par trois types d’agents économiques et financiers :
Les banques commerciales ou secondaires,
le trésor public,
La banque centrale (ou Banque de France).

1)La création monétaire par les banques commerciales ou secondaires
Les banques commerciales émettent près de 70 % de la monnaie scripturale. Ainsi, la majeure partie de la quantité monétaire créée provient des banques commerciales à travers leurs opérations de crédit auprès des agents économiques.
En effet « Ce sont les crédits qui font les dépôts »
Exemple :
Une banque commerciale A accorde un crédit de 1000 € à son client X. la banque A détient alors une créance de 1000 € qui s’inscrit à son actif. Simultanément, la banque A crée un dépôt à vue de 1000 € à la disposition de son client X. qui s’inscrit à son passif. Ainsi la banque commerciale a donc créé, par un simple jeu d’écriture, de la monnaie scripturale car le dépôt de 1000 € accrédités au compte du client X. n’existait pas avant l’octroi du crédit par la banque commerciale A.
Il n’existait pas d’épargne préalable et donc la banque commerciale A n’a pas besoin de détenir dans ses caisses de la somme correspondante. On parle de destruction monétaire lorsque ce crédit sera remboursé. En général une banque commerciale créée la monnaie lorsqu’elle monétise une créance c’est-à-dire lorsqu’elle paie un actif en créditant le compte d’un de ses clients.
2)La création monétaire par le trésor public.
Le trésor public est l’équivalent de la banque de l’État et reste le monopole d’émission de la monnaie divisionnaire (Une entreprise ne peut pas fabriquer la monnaie) en frappant les pièces. Le trésor public a créé aussi de la monnaie scripturale sous forme de dépôts auprès des C. C. P. (centre de chèques postaux) ou auprès des comptables du trésor public.
3)La création monétaire par la banque centrale.
La banque centrale détient le monopole d’émission des billets de monnaie et crée des dépôts au profit de banques commerciales lors de les opérations de refinancement. Chaque banque commerciale ouvre un compte courant auprès de la banque centrale chargée de le gérer. Ainsi pour faire face au retrait de leurs clients sous forme de billets, et pour reconstituer leurs réserves, les banques commerciales doivent s’approvisionner en monnaie scripturale auprès de la banque centrale qui crée cette monnaie. Pour ce faire, les banques commerciales cèdent des titres à la banque centrale qui va créditer leur compte en monnaie scripturale et leur fournir les billets.
La banque centrale peut imposer aux banques commerciales un taux d’intérêt élevé ou des restrictions quantitatives monétaires pour restreindre la quantité monétaire en circulation afin d’éviter la hausse de l’inflation.
La banque centrale peut aussi créer de la monnaie scripturale en contrepartie de devises étrangères apportées par les banques commerciales et provenant de leurs clients exportateurs. Les devises étrangères sont échangées à la banque centrale contre des euros.

Actif
Passif
Banque centrale

Billets en circulation
Comptes courants des banques commerciales.
Banque commerciale
Billets en circulation
Comptes courants au niveau de la banque centrale
Compte courants des agents économiques
Agents économiques
Billets en circulation
Comptes courants au niveau des banques commerciales


C) Les institutions financières
Les institutions financières constituent un secteur institutionnel au cœur de l’activité économique et ouvrent même le circuit économique selon les théories keynésiennes. Les institutions financières regroupent les unités résidentes dont la fonction principale est de financer l’activité économique c’est à dire collecter, informer, gérer les produits financiers et répartir les moyens de financement. On distingue la BCE (banque commerciale européenne), les établissements de crédit, et les organismes de placement collectif en valeurs mobilières.
1)La banque centrale européenne (B. C. E.).
Elle est située à Francfort, présidé par Jean-Claude Trichet (ancien gouverneur de la Banque de France). Elle a été instituée par le traité de Maastricht. La BCE a été créée en juin 1998 pour gérer la monnaie unique européenne, définir et conduire la politique monétaire commune des états membres de l’union européenne. Instance indépendante du pouvoir politique, la BCE prépare et exécute les décisions arrêtées par ses principales instances dirigeantes que sont le directoire (composé de six membres)et le conseil des gouverneurs (six membres du directoire plus 15 gouverneurs des banques centrales des pays membres de la zone euro).Tout en autorisant ou non l’émission des billets de banque dans la zone euro, la BCE coordonne les actions des banques nationales dont elle reprend les fonctions.
2)Les établissements de crédit
Les établissements de crédit sont nombreux en France. En 2001, est créé la fédération bancaire française qu’on abrège FBF qui compte plus de 500 établissements bancaires en France soit plus de 25 500 guichets permanents et près de 60 millions de comptes à vue.
Il s’agit essentiellement de banques commerciales, de banques coopératives et mutualistes (banque populaire, réseau Crédit Agricole, réseau Crédit Mutuel, réseau de crédit coopératif, caisses d’épargne et de prévoyance, banque fédérale mutualiste) et des caisses de crédit municipal.
Il s’agit aussi des sociétés financières et assimilées qui sont des sociétés de vente à crédit, des crédits-bails, et des crédits immobiliers.
On peut également citer les institutions financières spécialisées qui sont les établissements de crédit à qui l’État a confié une mission permanente d’intérêt c’est-à-dire la politique économique et le financement des entreprises (exemple : société de développement régional, crédit foncier de France, banque de développement des PME).
On peut aussi citer d’autres établissements de crédit comme la caisse nationale d’épargne, la Poste mais aussi la caisse des dépôts et de consignations.
3)Les organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM)
Les OPCVM sont des organismes qui collectent des fonds auprès des agents économiques désirant épargner et utilisent ces fonds pour réaliser des placements sous forme de titres. Ils comprennent
Les sociétés d’investissement à capitaux variables (sicav) qui sont des sociétés qui collectent des fonds auprès de leur clientèle et les utilisent dans l’achat de valeurs mobilières de nature, de durée et de risques variés.
Les fonds communs de placement (FCP) qui sont des copropriétés qui fonctionnent comme les sicav.

D)Le financement de l’activité économique
L’activité économique nécessite que les agents économiques se procurent des ressources. Celles-ci sont obtenues soit par crédit bancaire, soit par l’existence d’une épargne suffisante.
Le financement de l’économie est perçu comme une rencontre entre les capacités de financement et les besoins de financement. Il s’agit d’un mécanisme de transformation c’est-à-dire que les fonds déposés par les épargnants sont utilisés pour accorder des crédits aux agents économiques à besoin de financement.
Toutefois les ressources disponibles pour le financement de l’économie s’avèrent insuffisantes pour satisfaire l’ensemble des besoins de financement de l’économie.
Des capacités ou ressources supplémentaires sont nécessaires et vont être obtenues par création monétaire à partir de crédits bancaires.
Ainsi le financement par crédit bancaire entraîne l’économie d’endettement qui nécessite l’intermédiation bancaire alors que le financement de l’économie par des capacités suffisantes des agents économiques entraîne l’économie de marché financier où se rencontrent directement les capacités et les besoins de financement sans intermédiaire.
Il s’agit du modèle de financement de l’économie appelée désintermédiation. Dans un pays le mode de financement de l’économie évolue à travers l’époque.

Conclusion
Indispensable et nécessaire dans l’activité économique d’un pays, la monnaie est de nos jours constituée de l’ensemble des moyens de paiement directement utilisables pour effectuer des règlements sur les marchés des biens et services c’est-à-dire l’ensemble des actifs acceptés partout dans le monde, par tous les agents et en tout temps pour le règlement des dettes issues de l’échange.
Il s’agit donc de la monnaie matérielle composée de la monnaie divisionnaire (pièces) et de la monnaie fiduciaire (billets de banque) mais également de la monnaie scripturale composée exclusivement des dépôts à vue dans les établissements de crédit, dans les centres de chèques postaux, dans les caisses nationales d’épargne et chez les comptables du trésor public.
Pour qu’une monnaie existe il faut qu’une banque centrale solide (banques centrales nationales et/ou banque centrale européenne) et indépendante du pouvoir lui donne sa valeur et crée la confiance indispensable à sa circulation.
La monnaie est l’expression d’une volonté politique collective.
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