Jovelin E. et Bouquet B., Histoire des métiers du social en France, Editions ASH, ASH Professionnels, Paris, 2005, pp. 24-25.
« Il faut remonter à la fin du XIXème sicèle, au contexte de la « question sociale », pour évoquer les déuts de la profession d’assistant de service social. La « question sociale » recouvre l’ensemble des problèmes liés à la révolution industrielle. En effet, conséquence de l’expansion de l’industrialisation conduisant à l’exode rural vers les grandes villes, l’urbanisation rapide provoque un afflux de population qui vit dans un grand état de misère et de pauvreté ? Non seulement les ocnditions de travail sont très dures pour la pupulation active composée d’hommes, de femmes et d’enfants, avec de fréquents accidents de travail, mais les ocnditions de vie dans les taudis avec manque d’hygiène provuqnat une moratlité infantile importante et divers fléaux midico-sociaux. C’est pourquoi la question sociale a provoqué de nombreux débats politiques, économiques et religieux à partir de 1850 et suscité des pratiques sociales différentes de la charité.
Ainsi, pour lutter contre cette pauvreté, on trouve un pluralité d’acteurs. La fin du XIXème sicèle a offert un champ d’action à de bonnes volontés, la plupart issues de la bourgeoise, déwireuse d’exercer des activités d’assistance. Aux cotés des associations philanthropiques laïques qui oeuvrent dans un cadre institutionnel –prisons, asiles d’aliénés, colonies d’enfants délinquants, orphelinats … - s’ajoutent les œuvres charitables avec le mouvement du « catholiscime social », qui prend un essor particluier suite à la promulgation de l’encyclique Rerum Novarum en 1891, et plus généralement le christianisme social, englobant les autres confessions. A leur manière, tous voulaient répondre à la « question sociale », intervenir sur les structures sociales et recherchaient la réconciliation des classes sociales entre-elles.
L’intervention de l’Etat, longtemps resté en retrait, avec une visée « libérale s’opposant à toute forme d’obligation dans le domaine social, va finalement être déclenchée par l’échec de la philantrhoprie et de la charité comme réponses au paupérisme et par l’aspect politique de la question sociale. Dès lors, aux côtés des œuvres charitables confessionnelles et des associations philanthropiques, l’Etat se préoccupe du traitement de la questin sociale et devient un Etat législateur. La réponse des hommes politiques de la IIIème République à partir des années 1880 est caractérisée par le « solidarisme » qui prône la solidarité et le devoir social. L’Etat devient de plus en plus un acteur du social* et établit les premières lois sociales prenant en compte les risques sociaux, tels les accidents de travail, puis la maternité, l’invalidité, la vieillesse, etc. »
*Bourgeois L., Solidarité, 1896, réed. Presses universitaires du Septentrion, 1998.