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Kem

Kem


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MessageSujet: Début de rédaction   Début de rédaction EmptyMer 14 Oct - 9:36

Première partie : le document de départ

Présentation sommaire
L'article de presse spécialisée dans la médecine "Des moyens d'arrêter les attaques hystéro-épileptique, et en particulier, du compresseur des ovaires" a été publié le 28 décembre 1878 par la revue "Le Progrès Médical" éditée à Paris. Il a été écrit par un interne, M. Poirier, sous l'égide du Professeur Charcot.

Le docteur Poirier était à l'époque récemment nommé interne des hôpitaux. Il était anatomiste. (http://www.medarus.org/Medecins/MedecinsTextes/poirierp.html)
Jean-Martin Charcot fut l'un des fondateurs de la neurologie moderne. Il a d'abord enseigné l'anatomo-pathologie et s'est ensuite intéressé particulièrement aux cas des hystériques et épileptiques, trouvant des causes neurologiques à leurs maux. Il a étudié l'hystérie et ses causes à partir de 1870.

Contexte historique
1870 - Effondrement du 2nd empire; Echec de la guerre contre la Prusse - Siège de Paris. Début de la IIIème République.
Lorsque les Prussiens arrivent près de Paris, les asiles d'aliénés sont évacués pour permettre l'hébergement des militaires en prévision du siège : les "fous" sont envoyés à la campagne, considérés comme des bouches inutiles à nourir.

1871. Commune de Paris.


1872 - Charcot (Jean-Martin) prend la chaire d'anatomo-pathologie

1873 - Début du grand débat sur l'excitabilité électrique du cerveau et ses effets physiologiques

1874 - A l'instigation du clergé catholique, les leçons de psychiatrie, réputées matérialistes, sont suspendues dans les hôpitaux parisiens.

1875. Vote de la constitution de la IIIème République. Charcot commence à privilégier l'électrothérapie sur la métallothérapie. Il commence ses travaux cliniques sur les localisations cérébrales, et polémique à ce sujet avec Brown-Séquard (Charles-Edouard) à la Société de biologie. Durville (Hector) édite la Revue du magnétisme.

1876 - Rétablissement de leçons de psychiatrie interdites depuis 1874 dans les hôpitaux parisiens.

1877 - Blanche Wittmann entre à la Salpêtrière (elle a 15 ans). Fin de la période clinique de l'hystérie de Charcot (Jean-Martin), début de la période expérimentale.

1878 - Pasteur découvre le principe de la vaccination. L'hôpital Laënnec devient le premier hôpital strictement laïc. Brown-Séquard (Charles-Edouard) est élu au Collège de France à la chaire de Bernard (Claude). Affaire Lévy: cas de viol sous hypnose. Charcot (Jean-Martin) met au point la théorie des trois phases de l'hypnose; "l'hystérie a ses lois".

1879 - Ebbinghaus (Hermann) commence ses travaux sur la mémoire. Brouardel (Paul) devient doyen de la Faculté de médecine de Paris, où il assoira la puissance institutionnelle de Charcot (Jean-Martin). Déjerine (Joseph) soutient sa thèse, ainsi que Richer (Paul). Bourneville (Désiré-Magloire), libre-penseur, député et conseiller municipal de Paris, se lance dans la bataille pour la laïcisation des hôpitaux; il devient médecin titulaire à Bicêtre.

1880 - Epidémie d'hystérie démoniaque de Verzenies. Travaux de Goltz (Friedrich Leopold) à l'Institut de physiologie de Strasbourg, établissant l'indépendance des fonctions par rapport aux localisations cérébrales. Début du traitement de Bertha Pappenheim (Anna O.) par Breuer (Josef).

1881. Premières lois Ferry sur l'enseignement.
Bernheim (Hippolyte) commence à pratiquer la magnétothérapie. Ladame (Paul Louis) confirme, en Suisse, ainsi que Tamburini en Italie, les descriptions que Charcot (Jean-Martin) a donné de l'hysteria major, avec les quatre fameuses phases. Page (Herbert) reçoit un prix à Harvard pour son travail sur les traumatismes, qui donnera le fameux livre de 1883. Lancement par Wundt (Wilhelm) des Philosophische Studien, la première revue scientifique de psychologie. Claretie (Jules) publie Les amours d'un interne, chez Dentu, qui met en scène le service de Charcot (Jean-Martin). On publie Bouvard et Pécuchet, de Flaubert.

1882 - Charcot (Jean-Martin) est nommé, grâce à Gambetta (qui meurt peu après), à la nouvelle Chaire des maladies du système nerveux à la Faculté de médecine. Le traitement d'Anna O. prend fin.

1883 - Guy de Maupassant commence à assister aux Leçons de Charcot à la Salpêtrière. Il en aurait été exclu en 1887, à cause de ses critiques trop violentes de Chrcot, et peut-être des troubles psychiques qu'il aurait éprouvés en lien avec ces exhibitions de malades. Tripier (Auguste) publie ses Leçons cliniques sur les maladies de femme (Doin), qui donne le point de vue du gynécologue sur l'hystérie et son traitement physique. Bonnetain (Paul) publie à Bruxelles, chez Kistemaeckers, Charlot s'amuse, roman à scandale sur un cas d'obsession et de masturbation; le héros reconnaît sa mère dans une des folles présentée à la Salpêtrière, et se suicide pour échapper à l'hérédité.

1884. Lois Waldeck-Rousseau garantissant la liberté syndicale.

1885. Crise économique et morale
Charcot (Jean-Martin) hérite des malades de Luys (Jules) et commence ses travaux systématiques sur l'hystérie traumatique et sur l'hystérie chez l'homme (qui dureront jusqu'en 1891). Babinski (Joseph) devient chef de clinique chez Charcot (Jean-Martin), et soutient sa thèse sur la sclérose en plaque. Séjour de Freud (Sigmund) à la Salpêtrière. Fondation de la Société de psychologie physiologique par Charcot (Jean-Martin), qui la préside, Féré (Charles), Janet (Paul), Ribot (Théodule), Richer (Paul) et Richet (Charles). Janet (Paul) y présente les travaux de son neveu Pierre. 1er Congrès international d'anthropologie criminelle, à Rome.

1886 - Charcot (Jean-Martin) demande à Freud (Sigmund) de résoudre le problème de la topographie populaire des symptômes hystériques, et lui permet de traduire le volume des Leçons cliniques consacré notamment à l'hystérie traumatique. Horsley (Victor), le neurochirurgien, après des expériences sur des singes, pratique les premières opérations du cerveau sur des épileptiques. Ward (John) rédige l'article "Psychology" de l'Encyclopaedia Britannica, véritable somme épistémologique de la psychologie anglaise contemporaine.

1887 - Liard (Louis), qui a encouragé Azam (Eugène), fait créer pour Durkheim (Émile) à Bordeaux, la première chaire de sociologie. "Une leçon clinique à la Salpêtrière", de Brouillet (André), est exposé au Salon. Charcot (Jean-Martin) prend la défense de Pasteur devant l'Académie des sciences. Expériences d'hypnose sur Ilma Szekulics, qui avait adopté une seconde personnalité masculine, à l'hôpital de Budapest, par Lafenauer (Karl alias Karoly) puis Jendrassik (Andreas Eugen, alias Ernö). Elle s'enfuit et est récupérée à Graz par Krafft-Ebing (Richard), qui continue les expériences d'hypnose et en fera un modèle du "sentiment sexuel contraire" acquis dans la Psychopathia sexualis de 1903.

1888 - Freud (Sigmund), qui a écrit un compte rendu du livre de Weir-Mitchell (Silas), rédige l'article sur les paralysies organiques et hystériques qui sera publié dans les Archives de Neurologie de 1893, et traduit De la suggestion et ses applications à la thérapeutique, le livre de 1886 de Bernheim (Hippolyte), sous le titre Die Suggestion und ihre Heilwirkung, chez Deuticke, Leipzig et Vienne. Herter (Christian) le traduit également en anglais sous le titre: Suggestive Therapeutics: A Treatise on the Nature and Uses of Hypnotism, Putnam's Sons, New York; sa traduction suscite un grand engouement pour les thérapies hypnotiques et suggestives aux Etats-Unis.

1889 - Début de l'épidémie mondiale d'influenza, qui durera en Europe jusqu'en 1893, et laissera notamment des séquelles neurologiques hystériformes. Folie de Nietzsche.


Dernière édition par Kem le Mer 14 Oct - 10:15, édité 2 fois
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Kem

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MessageSujet: Re: Début de rédaction   Début de rédaction EmptyMer 14 Oct - 10:02

Deuxième partie : Contexte sociologique

De la femme au XIXème siècle

Le scandale : L'hystérie masculine


Dernière édition par Kem le Mer 14 Oct - 10:51, édité 2 fois
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Kem

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MessageSujet: Re: Début de rédaction   Début de rédaction EmptyMer 14 Oct - 10:44

Troisème partie : l'aliénation

De la vie en hôpital psychiatrique à la fin du XIXème

Des hystériques

Avant 1878, l'hystérie était considérée comme une maladie exclusivement féminine. On y voyait deux possibilités:
- une irritation des organes génitaux (déplacement de l'utérus)
- une maladie imaginaire, n'atteignant que les femmes qui, "font leur théâtre"

Au XIXème, la tendance est à la médicalisation complète et à l'oblitération de l'individu : on ne recherche que des problèmes physiques, issus des organes.

Charcot, à partir de 1870, va effectuer des recheches pour analyser et comprendre l'hystérie à l'aide de l'hypnose. Il pense qu'il s'agit d'une maladie mentale car issue d'une dégénérescence héréditaire du système nerveux, ce qui va donner naissance au terme "nevrose". L'hypnose est utlisée comme technique d'analyse du déroulement de la crise.

La cause de l'hystérie ne pouvant être soignée, les médecins vont tâcher de soulager les patientes et de limiter les crises. L'article "Des moyens d'arrêter les attaques hystéro-épileptiques, et, en particulier du compresseur des ovaires" présente ces différentes techniques :
les drogues chimiques (chloroforme, éther, morphine et nitrite d'amyle), l'électrocution et une nouvelle méthode mécanique : la compression des ovaires.

Les drogues présentent plusieurs désavantages : les malades s'y habituent et leurs effets s'estompent. L'électrocution est une méthode dangereuse qui provoque des escarres. Les scientifiques espèrent que la compression de l'ovaire ou des ovaires sera une méthode bien supportée par les patientes qui leur permettront surtout de ne plus subir de crises. Ces crises sont douloureuses et dangereuses pour la malade et pour son entourage.

Charcot aura deux élèves célèbres : Babinski qui s'axera sur la neurologie et Freud qui, avec son séjour à la Salpétrière et ses travaux avec les hystériques, donnera naissance à la psychanalyse. Pour ce dernier, l'hystérie est une maladie psychosomatique à part entière : il sera le premier à lier l'esprit au corps dans un contexte médical.
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MessageSujet: Re: Début de rédaction   Début de rédaction EmptyMer 14 Oct - 10:57

Hypnose : L’extase est réduite au xixe siècle à un symptôme pathologique par les médecins matérialistes. Charcot l’assimile à un symptôme hystérique d’origine pathologique et non pas surnaturelle. Phénomène universel, repérable dans les crises mystiques depuis le Moyen-âge, il est observable grâce à l’hypnose qui permet de l’étudier de façon précise en reproduisant les symptômes de façon expérimentale. La photo permet de fixer les symptômes dans un effort taxinomique rigoureux ou le sujet est réduit à un objet d’observation. L‘extase est une sorte de catalepsie que l’on retrouve dans le somnambulisme et les états mystiques. Janet et Freud élaborent au contraire une théorie psychologique, Freud qui abandonne l’hypnose comme remède thérapeutique, l’étudie en recourant à la théorie de la libido dans le cadre du transfert. Ce déplacement de la problématique permet de dépasser les anciennes théories. Dans les textes postérieurs à 1920, il explique que le lien qui unit le leader à la foule est comparable à celui qui relie l’hypnotisé à l’hypnotiseur et se retrouve dans l’amour : un objet est mis à la place de l’idéal du moi. Dieu peut très bien se trouver dans cette position. La surestimation de l’objet aimé qui est idéalisé à outrance explique la sujétion du croyant, son manque de critique rationnelle et le désinvestissement du monde extérieur source de délire mystique.
/www.cairn.info
La compression des ovaires : Pour soigner les affections chez la femme, il proposait un traitement qui consistait en une compression des ovaires afin d’enrayer l’attaque . Mr charcot à démontré d’une facon peremptoire que c’etait à la région de l’ovaire que l’on devait rapporter la douleur iliaque fixes des hysteriques par la pression sur l’ovaire.
Cettre compression faite a laide de la main ou d’un coussin demande parfois un grand deploiement de forces, et ne peut’etre continue pendant longtemps. Création d’un appareil compresseur qui peur remplacer la main : Document source
En 1876, Charcot commence à étudier l'hypnose , il réhabilite l'hypnose comme sujet d'étude scientifique en la présentant comme un fait somatique propre à l'hystérie. Il a recours à l'hypnose dans une perspective expérimentale pour démontrer que les paralysies hystériques ne sont pas déterminées par une lésion organique mais par ce qu'il appelle une « lésion dynamique fonctionnelle » qu'il est possible de recréer sous hypnose. Charcot n'utilise en revanche pas l'hypnose dans un cadre thérapeutique, pour tenter de « défaire » des symptômes qu'il avait d'abord provoqués de manière artificielle. Charcot y décrit les trois états du « Grand Hypnotisme » des malades hystériques :
 La léthargie, obtenue en pressant sur les paupières du sujet, durant laquelle le sujet reste inerte (ses muscles sont flasques et sa respiration profonde et précipitée) tout en manifestant une « hyperexcitabilité neuro-musculaire ». Le moindre contact sur le muscle, le tendon ou le nerf dont il est tributaire provoque une contracture ;
 La catalepsie, obtenue en rouvrant les yeux du sujet (ou en faisant résonner un gong), durant laquelle le sujet prend les poses qu'on lui donne et « transfère » à volonté les contractures du côté du corps où l'on applique un aimant ;
 Le somnambulisme, obtenu en frictionnant le sommet du crane du sujet, durant lequel le sujet parle et bouge normalement ;
 Le sujet fait preuve d'une amnésie totale au réveil.

Durant l'été 1878, il commence à utiliser l'hypnose comme technique expérimentale pour l'étude de l'hystérie. L'hypnotisme représente pour lui la part expérimentalisable de la névrose, dont il devient possible d'étudier les manifestations à loisir en reproduisant les symptômes des hystériques en dehors des crises.
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