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 La Provence.com : "Marseille : trafic de drogue, la logique d'entreprise"

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Kem

Kem


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MessageSujet: La Provence.com : "Marseille : trafic de drogue, la logique d'entreprise"   La Provence.com : "Marseille : trafic de drogue, la logique d'entreprise" EmptyMer 7 Oct - 17:56

Marseille : trafic de drogue, la logique d'entreprise



Publié le mercredi 7 octobre 2009 à 17H17


En cités, les réseaux se livrent à une concurrence acharnée et dynamitent le travail des acteurs sociaux
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Dans une cité des quartiers Nord de Marseille, le deal de stupéfiants se fait cagoulé et engrange des dizaines de milliers d'euros auprès de consommateurs venant parfois de loin.

Photo DR




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"J'élève ma fille seule. Vous croyez que je vais cracher sur 200 € mensuels ?" La réplique sonne comme une claque. Et ce jour-là, Dame justice a les joues rouges. À l'image de cette jeune mère poursuivie pour avoir gardé à son domicile une partie de la drogue du "réseau du Castellas", d'autres habitants, appelés "des nourrices", reconnaissent vivre, ou survivre, grâce à "la générosité" des trafiquants, en échange de "services".

Même si, freine un leader associatif, "un réseau, ça fait surtout vivre le boss et ses lieutenants. Les mecs, ils font pas une caisse commune pour le quartier. Dans la mentalité, ce sont des traders". Il reste que l'affaire jugée le mois dernier et qui connaîtra son épilogue judiciaire le 22 octobre, a démontré que les trafics de stups, s'ils génèrent de colossaux bénéfices pour leurs membres, permettent à d'autres d'améliorer leur quotidien.

Et contre cette économie parallèle, difficile de lutter tant elle se développe dans des endroits où la pauvreté et l'exclusion atteignent des sommets. "C'est un mal compréhensible" concède même le Procureur (voir ci contre). Si ce n'est pas "une fatalité", c'est, en revanche, bel et bien une "réalité". Économique et sociale. À 200 € la journée, le choix d'un gamin de 13 ans, est parfois vite fait.

"Les cibles les plus faciles,
raconte une ancienne travailleuse sociale, implantée un an au coeur du 15e arrondissement, ce sont les jeunes qui arrêtent l'école. Ils sont vite racolés par les dealers. Et certains se disent qu'en attendant de trouver quelque chose, tant qu'à traîner au quartier, autant faire du fric. Ensuite, c'est le cercle vicieux… Quand un ado veut s'en sortir, il est sous une double pression. Celle du réseau et celle de l'argent facile."

Et d'enchaîner, un brin fataliste : "Dans le social, les dealers sont nos pires ennemis. Nous, on se bat pour proposer un autre modèle. Mais la lutte est disproportionnée. Eux, ils leur offrent des ressources immédiates. Et en plus, les gamins se sentent enfin valorisés dans ces entreprises très capitalistes, qui leur donnent une formation, des responsabilités… On leur dit même de vouvoyer les clients !". C'est que, confie une bonne source, "les sommes sont exorbitantes.Ici, les chefs de ces trafics ne possèdent pas grand-chose. Mais au Maroc, ils sont millionnaires. Ils n'ont pas 30 ans et sont à la tête de bars, restaurants et plages privées".

À l'instar d'Ali Rahrah, boss présumé du réseau du Castellas, interpellé dans une villa de la banlieue aixoise, avec 8 000 € dans les coussins de son canapé. Une paille à côté des 200000 € qu'il avait fait dissimuler dans une roue de secours, par un garagiste payé 40 €, en prévision de sa fuite au Maroc ! "C'est la théorie de 'la couscoussière', image un policier. La marmite part pleine de résine de cannabis du Maroc et y revient pleine de billets." Portée notamment par des "mules", grassement rémunérées pour faire passer la frontière à cet argent sale.

"Deux jeunes de la Solidarité se sont fait arrêter au Maroc avec 300 000 € dans les portières, confie un enquêteur. C'était leur 16e voyage." De quoi susciter des vocations. Même si le prix à payer est celui du sang. Depuis janvier, "la guerre des clans" a déjà tué huit personnes dans les cités marseillaises. Une flambée de violence inédite par son ampleur et les méthodes employées, digne du grand banditisme.

Mais cette fois, les belligérants sont jeunes et sans grande envergure. Un phénomène nouveau dans une ville où la règle tacite du "chacun son territoire" était en cours. "Sauf qu'avant, il y avait un réseau par cité, indique une source policière, aujourd'hui, on en trouve parfois trois. Chacun veut s'imposer. S'il le faut, à l'arme de guerre."

Une tension également liée à un autre paramètre, angoissant : la banalisation de la cocaïne. Une drogue dont le nombre de consommateurs a triplé en dix ans. Résultat: son trafic mord sur le traditionnel business de hasch. Conséquences: des enjeux financiers plus forts, une concurrence exacerbée et des comportements nouveaux.

"Dans l'imaginaire,
termine l'ex travailleuse sociale, la coke, c'est associé au luxe et à la bourgeoisie. Ceux qui en font leur business se croient dans la cour des grands. Ils sont dans le délire Tony Montana", du nom d'un célèbre personnage de ciné de Brian De Palma. Lui, dont l'effigie portée en tee-shirt par nombre d'ados des cités concurrence ceux à la gloire du "Che". Lui, qui prend une revanche sociale fulgurante grâce à la poudre. Et termine le corps criblé de balles.


Par L.Sariroglou et L.D'Ancona ( lsariroglou@laprovence-presse.fr )
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